When you grow up, your heart dies...
Je commence par m'excuser de la longueur de ce billet. Je n'aime pas ça, les billets longs, je ne les lis pas, mais celui-ci est, pour une fois, plus personnel, plus intime, car je me sers d'une « nouvelle » obsession » pour parler un peu de moi. Pardonnez-moi donc...
JE VEUX donc :
Foto Iplehouse
Histoire-contexte
J'ai toujours aimé les poupées, notamment les Barbie. J'en avais plusieurs, avec mes préférées (Barbie Coeur, Barbie Crystal, Barbie Dream Date...), mes customisées (j'avais fait une punk ^^). J'avais aussi énormément de vêtements et d'accessoires : chambre, salle à manger (avec les couverts ^^), le bain à bulles, le magasin de chapeau, etc... Certains de ces accessoires m'ont été offerts par ma mère lors de mon dernier noël-anniversaire avec elle, j'avais 11 ans. Je pense qu'elle devait connaître son avenir et avait voulu « marquer le coup » un peu plus que d'habitude...
Ma soeur et moi avions une « salle de jeux » qui allait devenir ma chambre par la suite. En bonnes gamines bordéliques, la pièce était un chaos total, yen avait partout! Mon père (tout aussi bordélique, mais en proie à des crises d'autorité ponctuelles) essayait de nous la faire ranger, sans succès. Un jour, je devais avoir 13-14 ans (et ma soeur 4 de moins), en rentrant du collège, j'ai trouvé la salle de jeux vide. Mon père avait pété un plomb et avait tout jeter, dont les derniers cadeaux de ma mère...
Sur ce coup, j'ai fait la fière (comme souvent), et puis je m'en foutais; je ne jouais plus à la Barbie, j'étais grande. Mais la rancune et la colère ne m'ont jamais quittée. Quand je vois que certain(e)s ont toujours les jouets de leur enfance, j'en bave de jalousie et ma colère augmente. Je rêve de garder les jouets de mes futurs enfants pour leur redonner quand ils le demanderont ou les transmettre à leurs enfants...
Je n'ai donc jamais cessé d'aller admirer les Barbie et autre jouets, notamment lors des périodes des fêtes de fin d'année, afin de voir les nouveautés, les modes etc. Quelle ne fut pas ma joie de voir le retour des jouets de mon enfance, la mode des années 70-80 revenir, avec les Bisounours, les Charlotte aux fraises, les dessins animés de l'époque qui repassent à la télé, etc.
Evidemment, je ne joue plus à la
poupée, j'ai définitivement arrêté ce fameux jour de grand
débarras mais je pense avoir gardé mon âme d'enfant. Après tout,
ma devise est bien « When you grow up, your heart dies (Quand
tu grandis, ton coeur meurt) », tirée de mon film préféré
(avec Le silence des agneaux) The breakfast club.
Mon coup de coeur
Aussi, quand il y a 2 ans, j'ai découvert les BJD (=Ball-jointed dolls), j'a eu le coup de foudre pour ces poupées de résine, extraordinairement bien faites mais aussi extrêmement chères (enfin, pour moi). Si je ne me trompe pas, elles coûtent entre une centaine de dollars (pour les plus petites) et peuvent monter jusqu'à plus de 1000$ pour certains éditions limitées. Il en existe de toutes tailles (de - de 10cm à taille réelle mais les plus grandes que l'on trouve chez la plupart des propriétaires mesurent, il me semble, 75-80cm).
Celle que vous pouvez voir en foto au
début de ce billet est la Silvia de la boutique Iplehouse. Elle
mesure 60 cm et coûte en basic (nue, non maquillée, sans perruque)
450$... C'est celle que je voudrais.
A quoi ça sert?
A rien! me direz-vous. Et vous aurez certainement raison. Ce sont de simples objets, chers en plus. Les propriétaires de BJD, en tout cas, ceux et celles que je peux lire sur les forums que je visite, leur trouvent plusieurs « utilités » (je n'aime pas le mot mais je n'en trouve pas d'autre). Beaucoup y voient un moyen de s'exprimer artistiquement, par le biais de créations de poupées, de vêtements, de maquillages, de perruques, par le biais des fotos, de montages et enfin, par le biais de l'écriture, car la majorité des BJD ont une histoire, soit parce qu'elles incarnent un personnage déjà existant, soit parce que le propriétaire en a imaginée une. Moi-même, j'ai déjà des idées qui défilent dans ma tête, des idées de fotos, de background (histoire d'un personnage), de vêtements...
Alors je ne sais pas si ce premier « Je
veux » va se transformer en « J'ai ». J'avoue que
le prix me retient. Je culpabilise de vouloir quelque chose
d' « inutile » et d'aussi cher, voire d'enfantin...
Mon coeur serait-il en train de mourir?... J'espère que non...
Merci d'avoir lu ce billet aussi long...